Pélerinage au Golden Rock à partir de Kyaikto Myanmar

Pélerinage au Golden Rock à partir de Kyaikto Myanmar

Mardi 05 novembre 2002

C’est vers 1 heure du matin que nous avons été réveillé par le chauffeur qui nous pressait de descendre du bus.

Nous étions à Kyaikto.

Bien sur, à cette heure là, tout était fermé et le village était plongé dans le noir le plus complet. Pas une personne en vue, pas de plan du village ni d’indications visibles (ou lisible) d’une guesthouse.

Comme des papillons de nuit, nous nous sommes dirigés vers la seule source de lumière visible: une « station service ». Le patron nous trouve deux conducteurs de trishaw (sortis du lit) et nous voilà partis à la recherche d’une chambre pour terminer la nuit. Après une première halte infructueuse, il apparaît que tous les hôtels de Kyaikto sont complets. Nos guides nous proposent donc de nous emmener au Mountain View Hôtel, en dehors du village.

Après une demi-heure de trajet pénible, en pleine campagne et à la lueur de ma lampe de poche, nous sommes arrivés au Mountain Vieuw.

L’hôtel était également complet et nos conducteurs, exténués, voulaient abandonner toute recherche.

Nous insistons auprès des employés de l’hôtel pour, au moins, pouvoir passer le reste de la nuit dans les fauteuils du hall. C’est alors qu’ils nous ont proposé de dormir dans la salle de prières.

Il s’agit d’une petite pièce, derrière la réception, dans laquelle se trouve un bouddha et où, tous les matins, les employés viennent faire leurs prières et offrandes. Après y avoir installé matelas et oreillers, nous avons terminé la nuit confortablement.

Quelques heures plus tard, après une bonne douche, nous avons profité du départ d’un car de touristes hollandais qui nous a déposé à Kinpun.

De là, deux options s’offraient à nous: effectuer l’ascension en camion (30 minutes + 45 minutes à pied sur une route abrupte) ou à pied (1000m de dénivellation sur 13 Km de sentier caillouteux). Comme il n’était que 10 heures, Flip, se sentant en super forme, propose de faire l’ascension à pied.

Ce chemin est utilisé principalement par les birmans se rendant en pèlerinage à Kyaiktiyo et, comme partout en Birmanie, une petite activité économique s’est installée tout au long du parcours. Echoppes de boissons, nourriture et souvenirs, péages (facultatifs) installés par des gens réparant ou égalisant le chemin, moines, porteurs, mendiants, ….

Les birmans, même adultes, raffolent de pistolets, mitraillettes ou bazookas en bambous fabriqués et vendus sur le chemins.

L’ascension jusqu’à la pagode nous a pris 5 heures 30 (on ne passe pas par l’arrêt des camions) mais nous avons beaucoup « traîné » en route pour des pauses boissons et repas.

L’ascension par le chemin de pèlerinage est agréable et ombragé mais pas très spectaculaire. Les forêts que l’on traverse ne laissent rien voir du paysage. Les gens que nous avons rencontrés étaient tous très sympathiques bien que parfois un peu trop insistant pour nous vendre leurs services.

Si vous êtes pressés, il est préférable de prendre le camion qui vous mènera directement à 45 minutes de marche « très raide » du sommet.

Le retour a été très agité.

Le guichet de vente des tickets pour le camion fermant à 18 heures, nous n’avons pu assister au coucher du soleil (+/-18h15 en novembre). Si vous faites l’ascension en camion et désirez voir le coucher de soleil du sommet, il est préférable d’acheter votre ticket de retour dès votre arrivée.

Une fois désigné, le camions est pris d’assaut par la foule des touristes birmans. Il faut jouer des coudes et être très rapide pour y trouver une place. Dans la benne, les sièges consistent en une latte de bois de 10 cm de large posée à 10 cm du fond. C’est accroupi et coincé comme des sardines que nous effectuons les 30 minutes de trajet jusque Kinpun. Au début, tout le monde s’amusait des cahots et balancements (de gauche à droite dans les tournants et d’avant en arrière à chaque coup de frein), mais au bout de quelques minutes, les cris de joie se sont transformés en gémissements de douleur. Nos 5h30 de marche ont été moins pénibles que cette demi heure de camion.

Une fois arrivés à Kinpun (+/-19h15), nous devons faire face au même problème de transport. Plus de bus, plus de taxi. Nous nous adressons à plusieurs échoppes ou magasin pour finalement trouver quelqu’un qui connaît un chauffeur de taxi qui pourra éventuellement nous déposer au Mountain View. Le « éventuellement » sera positif ou négatif en fonction du prix qui sera négocié. Nous concluons l’affaire pour 3000 K, prix exorbitant pour la distance, mais nous n’avons pas trop le choix.

Mercredi 06 novembre 2002

Le départ pour Yangon est prévu pour 8 heures. L’hôtel s’était chargé de nous réserver une place et de nous déposer, avec la camionnette de jardinier (payant), à l’arrêt de Kyaikto.

Ce voyage de jour et dans un bus ouvert, nous permet d’admirer le paysage et même de prendre quelques photos.

A notre arrivée à Yangon, nous décidons d’aller voir le coucher de soleil sur le Shwedagon à partir du lac (pas exceptionnel) et, ensuite, de prendre un bon repas dans un restaurant digne de ce nom. Nous avons donc terminé la soirée dans un restaurant chinois du bord du lac Kandawgyi.

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