Bruges, la Venise du Nord
Bruges est appelée « Venise du Nord » car elle est traversée de nombreux canaux qui la relient notamment à la ville de Gand.
Bruges n’est au IXe siècle qu’un château fortifié (le Burg) comprenant chapelle, marché et cour de justice, d’ou part quelques routes qui mènent à la côte ou à l’intérieur du pays. Des navires viennent y accoster. Ils pénètrent dans l’embouchure du Zwin entre les bancs de sable et la côte flamande. Ainsi Bruges se développe également comme centre commercial.
Très tôt, Bruges servit de port international, datant du Moyen-Age jusqu’aux alentours de 1050.
Au XIè siècle, Bruges devient un centre d’affaires de niveau européen, mais en 1134, une grande marée changea l’aspect de cette zone côtière et c’est alors qu’apparut un estuaire profond ; la ville resta reliée à la mer par un canal mais dut, néanmoins, avoir recours à plusieurs avant-ports comme Damme et Sluis.
C’est ainsi que Bruges put devenir, durant le Moyen-Age, le principal centre commercial de l’Europe du Nord-Ouest, une riche ville portuaire.
Au XIVè siècle, Bruges et la Flandre connurent une période de crises, d’insurrections, d’épidémies, d’agitation politique et de guerres, qui se termina par la fusion de la Flandre et de la Bourgogne.
La cour bourguignonne procura un pouvoir d’achat considérable à la population locale et la ville connut une prospérité croissante ; sa richesse et son luxe impressionnaient les voyageurs. Aussi, l’art et la culture s’épanouirent mais cette période prospère toucha à sa fin lors de la mort de Marie de Bourgogne en 1842.
La richesse locale disparut de la ville en même temps que la cour bourguignonne et les marchands internationaux.
Au XVIè siècle, Bruges se redresse mais a définitivement perdu sa première place en faveur d’Anvers, et reste néanmoins un centre régional important.
Elle reste passive durant la période révolutionnaire de 1789 à 1830 ; Bruges est la ville la plus pauvre du pays.
La bourgeoisie parlait français tandis que la population illéttrée ne connaissait que le dialecte local. La vie publique était entièrement francisée jusqu’en 1885.
Depuis la fin du XIXè, Bruges est réputée en Europe comme Ville d’Art et Centre Touristique.
Béguinage le Prinselijk Begijnhof Ten Wijngaarde (Béguinage Princier de la Vigne) fut fondé en 1245. Les béguines d’antan ont cédé la place aux religieuses bénédictines d’aujourd’hui.
Dans la Maison de Béguine, un petit musée de folklore, vous pouvez constater dans quelles conditions vécurent les béguines d’autrefois. Par la rue Minnewater vous arrivez dans le parc portant le même nom.
Église d’accueil Notre-Dame (13e – 15e siècle): cette église, avec une tour en briques d’une hauteur de 118 m, possède un patrimoine artistique exceptionnel. L’attraction par excellence est sans aucun doute la sculpture représentant la Vierge à l’Enfant, chef-d’oeuvre réalisé par Michel-Ange. Les mausolées (16e siècle) de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne dans le choeur de l’église méritent également votre attention, ainsi que quelques tombes polychromes des 13e-14e siècles.
Le Beffroi et les Halles sont les monuments le plus remarquables de la ville, construits du 13e au 16e siècle. Au sommet des 366 marches, une vue exceptionnelle vous attend! Au deuxième étage est installée l’ancienne trésorerie, aujourd’hui un petit musée consacré à l’histoire du beffroi. Le carillon du beffroi (47 cloches, poids total de 27 tonnes) est le plus célèbre d’Europe.
L’Hôtel de Ville de Bruges est l’un des plus anciens hôtels de ville (1376-1420) des anciens Pays-Bas.
A l’étage, la somptueuse Salle Gothique avec son plafond voûté et ses peintures murales. La Salle Historique adjacente contient une collection d’objets, de documents et de tableaux en rapport avec l’histoire de Bruges.
L’Ancien Greffe Civil est un édifice en style renaissance (1534-1537).
A l’intérieur se trouve le Musée du Franc, avec la superbe cheminée (1529) exécutée en l’honneur de Charles Quint, une série de portraits de rois et des tableaux de justice.